Présidentielle 2016 : incertitude autour de la candidature d’Étienne Tshisekedi

Mardi 24 Février 2015 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Certains analystes exhortent Étienne Tshisekedi à convoquer le congrès du parti avant la tenue des élections pour porter de nouveaux animateurs à sa tête afin de mettre fin à l’imbroglio qui le caractérise aujourd’hui.

Étienne Tshisekedi sera-t-il candidat à la présidentielle de 2016 ? La question vaut son pesant d’or lorsqu’on considère le désordre qui caractérise aujourd’hui ce parti politique de l’opposition à la veille de grands enjeux électoraux. En soins en Europe à cause de quelques ennuis de santé, le « lider maximo » dont le retour au pays est annoncé en mars demeure toujours aphone par rapport aux tribulations qui minent son parti avec, à la clé, des querelles intestines difficiles à gérer. Alors que l’un de ses bras droit en la personne de Valentin Mubake continue de claironner sur tous les toits en arguant qu’Étienne Tshisekedi sera candidat-président de la République en 2016 quelles qu’en soient les conditions, l’intéressé lui-même ne pipe mot sur le sujet.

Pour ce proche collaborateur, ce genre de débat autour de la succession d’Étienne Tshisekedi ne sera jamais à l‘ordre du jour au sein du parti aussi longtemps que ce dernier sera en vie. Et le mutisme d’Étienne Tshisekedi ne fait qu’exacerber la tension au sein de l’UDPS avec, en toile de fond, la fronde exercée sur le secrétaire général Bruno Mavungu accusé d’abus de pouvoir, de trafic d’influence et d’usage de faux. Des griefs repris dans une lettre qu’aurait signée, depuis Bruxelles, Étienne Tshisekedi sans que cela n’influe sur la direction du parti toujours assurée par Bruno Mavungu qui refuse de rendre le tablier mettant en doute l’authenticité de ladite correspondance.

Entre-temps, le parti ne cesse de voir son image péricliter dans l‘opinion sur fond d’un dysfonctionnement devenu routinier dans cette formation politique habituée aux intrigues et coups bas entre ses cadres. Des lettres adressées à la haute direction du parti dénonçant son dysfonctionnement n’ont cessé d’affluer à l’image de celle de quatre fédérations de Kinshasa qui avaient en son temps attiré l’attention d’Étienne Tshisekedi sur le danger qu’encourrait le parti si aucune mesure de sauvetage n’était prise. Malheureusement toutes les lettres transmises à la haute hiérarchie de l’UDPS n’ont reçu aucune suite.

Cependant, l’on apprend que Félix Tshisekedi qui paraît prendre à son compte la direction du parti s’attellerait à poser les bases de la revitalisation du parti en édictant de nouvelles stratégies et une nouvelle ligne directrice par rapport aux échéances à venir. Ce qui relance le débat sur l’opportunité d’organiser un congrès de l’UDPS pour discuter de toutes les questions qui fâchent à l’heure où il tend à s’affaiblir face aux autres partis de l’opposition. Le danger est de voir le parti d’Étienne Tshisekedi qui, hier encore, incarnait l’alternance, s’émietter davantage et partir en ordre dispersé dans la prochaine bataille électorale, d’autant plus que le flou continue d’entourer la candidature d’Étienne Tshisekedi déjà physiquement affaibli et ployant sous le poids de l’âge et qui, visiblement, paraît n’avoir pas préparé la relève.

              

 

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Étienne Tshisekedi