Lutte contre la drépanocytose : "Quand l’enfant est dépisté tôt, il est mieux pris en charge", conseille le Pr Alexis Elira DokekiasJeudi 25 Juin 2015 - 16:45 L’épouse du chef de l’État, Antoinette Sassou N’Guesso, a lancé, le 25 juin, la campagne de sensibilisation à la drépanocytose qui intègre également des opérations de dépistage. D'où l'appel du directeur général des hôpitaux, le professeur Alexis Elira Dokekias aux parents dont les enfants drépanocytaires sont attendus pour être vaccinés gratuitement.
À ce jour, le dépistage apparaît comme l’un des meilleurs moyens de lutte. Mais, très souvent, les parents ne découvrent leur statut de porteur sain de la drépanocytose que lors de la naissance d’un enfant drépanocytaire. Le dépistage permet d’instaurer une prise en charge précoce afin de réduire les complications graves de la petite enfance. « Dans le mécanisme de l’enfant drépanocytaire, ce dernier est affaibli par sa rate. Parce qu’au fur et à mesure qu’il grandit, depuis l’âge de 9 mois, cette rate s’autodétruit. Du coup, elle devient incapable de produire une protéine appelée properdine servant de protéger le malade contre ce germe à double capsule. C’est pour cette raison que le vaccin contre le pneumocoque (pneumo 23), est indiqué chez l’enfant drépanocytaire pour l’empêcher d’attraper ce microbe qui est potentiellement mortel », a expliqué le directeur général des hôpitaux. Maladie génétique la plus répandue, la drépanocytose provoque des crises de douleurs du ventre et des os. Aucun traitement ne permet actuellement de guérir complètement les patients. Néanmoins, le dépistage précoce permet d’améliorer leur qualité de vie et de limiter les crises. « Quand l’enfant est dépisté tôt, il est mieux pris en charge et on a moins de problèmes sur le plan de son évolution. Deuxièmement, pour les pays qui ont suffisamment de moyens, si on peut dépister avant que la naissance ne vienne, on peut éviter de faire naître les enfants qui ont des formes totales de la maladie », a-t-il ajouté. Cette vaccination anti-démococcyque s’étendra jusqu’à la fin du mois à Pointe-Noire et Brazzaville. La sensibilisation sera faite par les différents acteurs engagés dans la lutte contre la drépanocytose pour inciter la population, notamment en âge de procréer, à se renseigner sur son statut. Objectif : savoir quel est son type d’hémoglobine. La Fondation Congo Assistance que dirige l’épouse du chef de l’État se joint à ce geste de solidarité en étant la marraine de l’événement.
Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :1-Alexis Elira Dokekias enregistrant les patients Notification:Non |