Sécurité: fin de formation sur l’identification et le traçage des armes légères et de petit calibre et leurs munitions pour les États de l'Afrique centraleSamedi 31 Octobre 2015 - 11:50 En collaboration avec le Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (Unrec), La Commission de l'Union africaine (UA), a organisé une formation sur l'identification et le traçage des armes légères et de petit calibre et leurs munitions pour les États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Cééac), a indiqué un communiqué Cette formation est organisée dans le cadre de la stratégie et du p lan d'action de l'UA sur le contrôle de la prolifération, de la circulation et du trafic illicites des armes légères, adoptés par le sommet de l'UA en 2013, et l'Instrument international permettant aux États d'identifier et de tracer, de façon rapide et fiable, les armes légères et de petit calibre illicites (ITI), adopté par l'Assemblée générale des Nations unies en 2005. Elle a fait l’objet d’une forte participation des spécialistes et de hauts responsables des forces nationales de défense et de police, des Commissions sur les armes légères et de petit calibre et des ministères des Affaires étrangères de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, du Congo, du Gabon, de Sao Tomé et Principe et du Tchad. La formation était constituée d’éléments théoriques et pratiques comprenant une présentation des principes de base et de la méthodologie pour l’identification, l’enregistrement et le traçage des armes et des munitions illicites, ainsi que pour l'identification du matériel et la préparation des demandes officielles de traçage. Les participants ont été formés à l'identification correcte des différentes armes légères et de petit calibre et de leurs munitions, y compris leurs calibres, types, modèles, fabricants, numéros de série unique et détenteurs, a-t-on appris. L’identification et le traçage des armes demeurent un pilier fondamental des efforts de contrôle de la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre. Ils permettent aux Etats d'identifier l’évolution du trafic et les points de détournement, ainsi que d’enquêter sur les crimes et les abus liés aux armes. La demande locale continue d’être importante, spécifiquement de la part de milices ou groupes rebelles. Les faibles capacités nationales et régionales, la porosité des frontières et la propagation des conflits dans la région entravent la régulation efficace des armes légères. Estimé globalement entre 200 et 300 millions de dollars, le trafic d’armes illégal équivaut à 20% du commerce licite. L’Afrique est « le marché le plus rentable pour la contrebande d’armes », selon le directeur exécutif de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Antonio Maria Costa. Le problème des armes légères c'est qu'elles « sont durables », a-t-il ajouté, rendant encore plus complexe la régulation du trafic. Le flux perpétuel d'armes fait des milliers de morts, des millions de déplacés et de réfugiés et il signifie que des milliards de dollars doivent être alloués à l'aide humanitaire et aux secours d'urgence. Selon les données de l'ONU, les conflits perpétués par le trafic illicite d'armes ont fait quelque 14 millions de réfugiés de par le monde et 26 millions de personnes déplacées à l'intérieur des frontières de leurs pays. Un exemple frappant est celui de la RD Congo où l’acheminement illicite d’armes vers l’Est du pays sert à prolonger un conflit et menace toujours la stabilité de la région des Grands Lacs. Le cercle vicieux de sous-développement et d’insécurité en Afrique centrale et ailleurs fait perdurer les conflits et le flux illicite d’armes - ce qui, par conséquent, risque d'entraver les efforts des gouvernements et les acteurs de la communauté internationale qui œuvrent en faveur du progrès, du développement et de la stabilité. Noël Ndong Notification:Non |