Lutte contre le diabète : l’AIDD sensibilise les jeunes à une alimentation saineLundi 16 Novembre 2015 - 14:30 L’Association initiative d’aide au développement (AIDD) que dirige Guylaine Ondzé Mbani a organisé, le 14 novembre à Brazzaville, une soirée culinaire pour présenter aux couches juvéniles : les risques, conseils et moyens de prévention du diabète.
Elle a été l’occasion pour l’AIDD de sensibiliser les personnes non atteintes du diabète au rééquilibrage des repas pour diminuer le taux de sucre, garder les vitamines et respecter les autres éléments nutritifs. Par cette rencontre, l’AIDD veut également susciter une prise de conscience accrue de l’importance de s’alimenter de manière équilibrée. Concrètement, il s’agit pour l’association de faire évoluer à long terme les attitudes en matière d’alimentation. « Nous sommes très préoccupé pour les jeunes. Ainsi, nous œuvrons à leurs côtés parce que nous pensons que la prévention contre le diabète commence dès le bas âge » s’est exprimé Guylaine Ondzé Mbani, face à une foule d’élèves, étudiants et représentants du corps soignant. En guise de rappel, le diabète est une maladie due à l’augmentation du taux de sucre dans le sang. La glycémie devrait varier entre 0, 80 et 1, 20 g. Ce taux de glycémie devient dangereux quand il est supérieur à 1,20 g. Le professeur Monabéka a indiqué que le diabète détruit beaucoup d’organes vitaux du corps dont les reins et les yeux. « S’il y a un coût pour la société, il y a un bénéfice pour les industries pharmaceutiques. S’ils vendent 400 millions de comprimés, ils en vendront 600 millions dans quelques années », a indiqué le Pr Monabéka. Selon une enquête réalisée à Brazzaville, 3,3% de la population adulte est souffrante du diabète et 7% de personnes de la même catégorie sont prédisposées à contracter cette maladie parce qu’elle présente des indices d’obésité, d’hypertension artérielle, de maladies rénaux, cardio-vasculaires et ont des antécédents de diabète dans leurs familles. « Si rien n’est fait au Congo d’ici à 2025, 14% de la population congolaise serait victime du diabète sucré. En 2010, le service des maladies métaboliques du CHU de Brazzaville prouve bien que 52% des diabétiques meurent à cause des troubles tropiques, 34% à cause des accidents cardio-vasculaires (AVC), 12% à cause des atteintes cardiaques, 12% ont des problèmes rénaux », a prévenu le Pr Monabéka. Il a ajouté que l’alimentation raffinée, le stress et l’avancée de l’âge sont des facteurs qui contribuent à la contraction du diabète. C’est ainsi qu’en la circonstance, la nutritionniste Laetitia Ondze s’est montrée convaincante pour expliquer aux invités à découvrir des recettes équilibrées et peu onéreuses ainsi que pour proposer des conseils diététiques et répondre aux questions des participants afin de créer une atmosphère conviviale entre les participants. Le traitement du diabète au Congo est encore un peu coûteux. Un flacon d’insuline coûte 7000 francs CFA. Il faut deux ou trois flacons d’insuline pour un mois, ce qui équivaut à 21.000 francs CFA environ. Les comprimés vont de 3000 à 16.000 francs la boite, là encore il faut deux ou trois boîtes chaque mois. Très souvent les sujets diabétiques complètent leur traitement à cause des anomalies inhérentes (l’hypertension, les complications du cholestérol, de vue et autres) et cela au prix d’un coût parfois exorbitant chaque mois. Toutefois, une source associative affirme la gratuité de l’insuline aux enfants de moins de 18 ans. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :1-Le présidente de l’Association Initiative d’Aide au Développement (Aidd) Guylaine Ondzé Mbani assise côte à côte avec le professeur Obengui
2-La nutritionniste Laetitia Ondze en train d'expliquer au public la necessité d'une alimentation équilibrée Notification:Non |