Algérie, Christian Gourcuff rend son tablier

Mercredi 6 Avril 2016 - 16:19

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Le Français Christian Gourcuff a démissionné de son poste de sélectionneur de l’Algérie. Sous contrat jusqu’en 2018, l’ancien entraîneur de Lorient quitte les Fennecs, premiers du groupe J, questionne sur l’ambiance prévalant autour de la sélection algérienne.

Christian Gourcuff et l’Algérie, c’est fini. Le technicien français et la Fédération algérienne ont officialisé la séparation à l’amiable, alors que le contrat courait jusqu’en 2018. Une rupture sans contrepartie et immédiate selon les sources proches du dossier.

Le nom du successeur de Gourcuff n’est pas encore évoqué, mais on sait déjà que l’intérim sera assuré par Nabil Neghiz, adjoint du Breton. Le futur sélectionneur reprendra une équipe presque qualifiée pour la CAN 2017, avec 10 points en quatre matchs du groupe J. Avant un déplacement aux Seychelles et la réception du Lesotho. En quatre matchs, les Fennecs ont marqué 17 buts pour 5 encaissés, dont 3 lors du toujours délicat déplacement à Addis-Abeba (3-3 lors de la 4e journée).

Si la mobilité est un des critères dominants du métier d’entraîneur, ce départ de Christian Gourcuff interpelle. Car à l’heure actuelle, la sélection algérienne est probablement ce qui se fait de mieux dans le football africain. Les Fennecs peuvent se targuer de compter dans leurs rangs des joueurs de très haut niveau, comme Brahimi, Feghouli, Marhez, Guezzal ou Slimani, en attendant Benzia ou Ounas.

Sportivement, renoncer aux Fennecs, c’est comme refuser de conduire une Ferrari. Et forcément, cela sollicite la curiosité. Sans vraiment surprendre, car Gourcuff avait déjà évoqué son malaise en octobre dernier et n’a jamais caché qu’il n’appréciait pas l’environnement qui entoure la sélection algérienne.

Formateur reconnu, Christian Gourcuff ne sentait pas forcément à l’aise avec la stratégie globale de la Fédération algérienne, qui a toujours privilégié le « recrutement » de joueurs binationaux au détriment de la formation de jeunes joueurs locaux. Mais le vrai problème, pour Gourcuff, reste la presse locale. Comme Vahid Halilhodzic et de nombreux techniciens ayant exercé dans des clubs algériens, les relations avec les journalistes algériens sont difficiles, voire houleuses.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Christian Gourcuff a démissionné de son poste de sélectionneur de l'Algérie (Farouk Batiche / AFP)

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