Débat politique : quel est le rôle de la citoyenneté dans la Nouvelle République ?Mercredi 26 Octobre 2016 - 17:33 La problématique a fait, le 25 octobre, l’objet d’un débat d’idées à l’occasion du 1er anniversaire de la Constitution du 25 octobre 2015. Cette conférence-débat organisée par le secrétariat permanent de la Force montante congolaise (FMC), sur le thème « La citoyenneté dans la Nouvelle République », visait à édifier l’opinion sur l’éthique et le comportement qu’un citoyen devrait avoir dans la Nouvelle République.
« Il s’agit pour nous les jeunes de la FMC, en particulier, de célébrer l’an un de la Constitution du 25 octobre 2015. À cette occasion, nous avons pensé exploiter un point de ce texte fondamental, celui de la citoyenneté sous l’égide de la Nouvelle République », précisait le conférencier du jour, Gil Henri Ballard, secrétaire permanent, chargé de la formation politique de la FMC. Dans son exposé, l’orateur a commencé par définir le concept « Citoyen ». Un mot qui sous-entend juridiquement une personne régulièrement reconnue par l’Etat, détentrice des actes majeurs d’état civil (l’acte de naissance, carte nationale d’identité, etc). Sous l’égide de la Nouvelle République, selon le conférencier, le citoyen doit être un modèle, un homme ou une femme hors pair, sur qui, la nation attend des services dignes, capables de contribuer à l’avancement du pays. Un citoyen dans la Nouvelle République jouit de tous ses droits, mais est censé savoir qu’il a aussi les devoirs vis-à-vis d’autrui, surtout vis-à-vis de l’Etat, garant de la loi et protecteur des libertés. Cependant, la citoyenneté, précise le conférencier, est le comportement, l’attitude, surtout les agissements qui devraient caractériser un citoyen. Dans la Nouvelle République en cours depuis un an, cette citoyenneté devrait être prouvée par le respect des valeurs de bonne conduite, de paix, de justice, de dialogue et de responsabilité personnelle. Le conférencier précise, par ailleurs, que la citoyenneté dans la Nouvelle République devrait s’accommoder aux principes fondamentaux de bonne citoyenneté, notamment le respect des symboles de la République ainsi que le respect des autorités politico-administratives. « Pour le présidium, il s’est agi de rappeler à l’assistance, l’ensemble des droits et obligations consacrés par la Constitution à l’endroit des citoyens mais aussi et surtout de rappeler et/ou d’informer le commun des mortels de l’innovation qu’apporte cette loi fondamentale face aux constitutions antérieures », poursuit le conférencier. Rupture dans la Nouvelle République Dans son speech, l’orateur s’est appesanti sur la rupture, allusion faite aux quelques nouvelles dispositions insérées dans cette nouvelle loi fondamentale. Il a cité, entre autres exemples, la mise en place des conseils consultatifs des jeunes, des femmes et des personnes vivant avec handicap, l’abolition de la peine de mort... Mais vraisemblablement, il a été établi un lien direct entre la citoyenneté dans cette Nouvelle République et la rupture prônée par le chef de l’Etat, considérée comme l’un des leitmotivs du quinquennat. Ainsi, répondant aux préoccupations des participants, le 1er secrétaire de la FMC a soutenu que la rupture est, avant tout, un état d’esprit. « La rupture est la conséquence positive du respect des principes fondamentaux de bonne citoyenneté et du respect des biens publics, parce que la caisse de l’Etat où l’on détourne des fonds est un bien public », a affirmé Juste Bernardin Gavet. Un débat contradictoire s’est ensuite déclenché sur la question de savoir si depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution, cette rupture est- elle vraiment appliquée? La plupart d’intervenants ont résumé qu’à un an déjà, rien sur tous les plans ne prouve cette rupture. Elle n’est encore, selon eux, qu’un slogan, une simple vue de l’esprit. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Une vue des jeunes suivant attentivement l'orateur du jour (photo adiac) Notification:Non |