Italie : un Marocain voulait faire sauter le VaticanJeudi 8 Décembre 2016 - 14:38 Le djihadiste a été expulsé vers Casablanca mardi. Auprès de l’Etat islamique (EI ou ISIS), il avait exprimé le désir de se placer à son service. L’Italie a expulsé mardi un ressortissant marocain, détenu au départ pour divers délits de droit commun. Mais en prison, l’homme s’est vanté auprès d’un codétenu de haïr l’Italie et de vouloir accomplir, au service des djihadistes, un geste radical une fois sorti. « Il avait confié à un compagnon de détention son intention de réaliser, une fois libéré, un attentat au Vatican en utilisant une voiture bourrée d'explosifs et une arme de type Kalachnikov », a précisé le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, dans un communiqué. Le ministre de l’Intérieur parle d’un homme d’une trentaine d’années nommé Nadir Benchorfi, « fanatique » au point de vouloir « mourir au nom de Dieu pour s'acheter le paradis », en accomplissant un acte de « vendetta » contre l’Etat italien. Dans sa cellule de prison, il s’était vanté de vouloir perpétrer un attentat à l'explosif au Vatican. Ce sont des interceptions téléphoniques et une surveillance très poussée qui ont permis aux enquêteurs de le désigner comme dangereux et de l’expulser. Depuis le mois de janvier 2015, l’Etat italien a expulsé 128 candidats terroristes de son territoire, 62 cette année. Cela explique sans doute que la péninsule ait été relativement préservée par les attentats de type djihadiste, alors qu’à plusieurs reprises l’Etat islamique (EI ou ISIS), dont la plus proche base était à Syrte, en Libye (à 300 kilomètres des côtes italiennes) a menacé Rome, affirmant sa détermination à venir planter la bannière noire du khalifat sur le dôme de la basilique Saint Pierre, à Rome. Le procureur milanais, Antonio De Iesu, a indiqué à la presse que Benchorfi avait fait part à une cellule de l’Etat islamique de sa disponibilité à accomplir des attentats, mais que pour l’instant, il n’y a pas d’éléments laissant supposer « une réelle et imminente capacité d’exécution ». Le passage à l’acte n’était pas formalisé. Mais, a précisé pour sa part un responsable de la police antiterroriste italienne, DIGOS, « ses liens avec une cellule de 25 ‘foreign fighters’ (combattants étrangers) partis d’Allemagne en 2012 et 2014 pour aller combattre le djihad en Syrie sont avérés. Auprès de proches aussi, il a fait maintes fois part de son désir de se mettre au service de l’ISIS ». Lucien Mpama Notification:Non |