Les artisans et petits entrepreneurs se disent prêts à soumissionner aux marchés publics

La satisfaction était évidente chez les participants, à la fin des travaux, heureux d’avoir reçu des informations leur permettant de répondre désormais à la commande publique.

Pour l’ARMP, l’objectif a été atteint puisque les très petites entreprises et entreprises artisanales ont adhéré à la démarche en acceptant de se former sur la procédure de passation des marchés. Serge Alain Ntsakala, président du Groupement interprofessionnel des artisans du Congo (GIAC), a déclaré : « Nous venons d’apprendre comment soumissionner à un marché public, ce que nous ne connaissions pas avant. Les enseignements reçus seront d’un grand apport pour nous, car avec ce package, nous pouvons soumissionner aux prochains marchés publics. Après ce séminaire, nous allons vulgariser cette information auprès de nos adhérents que sont les menuisiers, les maçons, les électriciens, peintres, cordonniers… »

En remerciant les responsables de l’ARMP et le ministère des petites et moyennes Entreprises et de l’Artisanat pour cette initiative positive, Bernard Tchibinda Djimbi, directeur départemental de l’Agence nationale de l’artisanat au Kouilou, a souligné : « Avant, on se sentait marginalisés quand il y avait des marchés publics : on croyait que seules les grandes entreprises pouvaient soumissionner. Erreur…on a appris lors du séminaire que même les artisans et les très petites entreprises avaient ce droit. Après ces enseignements très riches, nous allons faire le relais auprès des autres artisans qui n’ont pu être là. »

 De son côté, Octave Théophile Nzila, consultant en gestion d’entreprise artisanale et distributeur agréé indépendant des produits Forever, a renchéri : « Souvent, il nous manque l’information qui est une donnée importante pour pouvoir évoluer. Durant ces deux journées, j’ai pu retenir d’abord les exposés qualitatifs faits par les formateurs de l’ARMP sur la procédure de passation des marchés publics notamment, mais aussi comment mener une requête en cas de contentieux, depuis la passation du marché à l’exécution, et on peut même arriver au pénal. Aujourd’hui, je puis vous rassurer que lorsque le gouvernement ou les conseils départementaux proposeront des marchés, nous serons capables de soumissionner et de répondre à leurs appels d’offres. Ce qui est important pour nous lorsqu’on répond à un appel d’offres pour le maître d’ouvrage, c’est la qualité à fournir et non pas le prix en tant que tel. La satisfaction a été d’autant plus grande que les deux groupes que nous avions constitués en atelier ont présenté des cas pratiques d’une soumission à un appel d’offres qui nous a vraiment édifiés. »

Les séminaires initiés par l’ARMP, qui ont lieu sur l’ensemble du pays, obéissent à la volonté du chef de l’État de lutter contre le chômage et de promouvoir le secteur privé national.