Burundi : l’Union européenne menace de suspendre son aide

Mardi 27 Octobre 2015 - 16:14

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L’Union européenne a envoyé le 26 octobre une lettre au président Nkurunziza pour inviter les autorités burundaises à participer aux consultations sur l’avenir de leur coopération qui doivent s’ouvrir dans un mois à Bruxelles.

 

Les discussions qui se font au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou ont pour but de permettre au gouvernement de présenter un programme qui permettra, selon l’UE, « un retour au respect des principes démocratiques et des droits de l’Homme, mais aussi de ramener toutes les parties burundaises à la table des négociations ».

Le commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine qui s’en est félicité de cette décision, a indiqué : « C’est encourageant de voir la communauté internationale parler d'une seule voix sur le Burundi ».

Les pressions de l’UE s’articulent autour des sanctions individuelles et de la suspension de la coopération. L’UE est le principal bailleur du Burundi qui dépend, pour 50% de son budget, de l’aide étrangère.

Par ailleurs, les États-Unis ont déjà annoncé qu’ils allaient revoir la participation de Bujumbura à l'Agoa. De son côté, l’Union africaine prépare une liste en vue de les adopter.

Certains pays comme la Belgique et l’Allemagne l’ont déjà fait mais, avec l’envoi d’une lettre d’invitation au président Pierre Nkurunziza pour des consultations, cette suspension de l’aide pourrait être généralisée à toute l’Union européenne.

Le Burundi traverse une grave crise politique depuis fin avril dernier, début d’un mouvement de contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

Malgré des violences qui ont fait une centaine de morts et un coup d’Etat manqué mi-mai, Pierre Nkurunziza a été officiellement réélu fin juillet, lors d’un scrutin contesté par l’opposition, la société civile et beaucoup de pays occidentaux.

 

Yvette Reine Nzaba

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