Centrafrique : Bangui demande la levée de l’embargo sur les armes

Jeudi 29 Septembre 2016 - 15:36

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À la tribune de l’ONU, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a plaidé, à nouveau, pour la levée de l’embargo sur les armes, alors que le pays a enregistré ces derniers jours, des violences meurtrières.

« Nous continuons le plaidoyer pour que cet embargo soit levé. S’il a pu être justifié à un moment de notre histoire, ce n’est plus le cas. Il y a eu des élections, un gouvernement légitime a été formé, tout comme l’Assemblée nationale. Nous sommes en train de mettre en place les institutions démocratiques et on ne peut pas avoir une armée sans armes », a affirmé Faustin Archange Touadéra.

Le chef de l’Etat centrafricain a demandé au Comité de sanctions de lever cet embargo pour permettre à la RCA de restructurer ses forces et de remplir leurs missions régaliennes. Il a également révélé son ambition de constituer une armée nationale, professionnelle, et pluriethnique. « Nous avons hérité d'un pays avec beaucoup de difficultés. La Centrafrique sort d'une crise. Des groupes armés occupent encore une grande partie du territoire et la criminalité qui va avec. Nous essayons de ramener la sécurité, convaincre les groupes armés de déposer les armes et renforcer nos forces de défense et de sécurité. Aujourd'hui, la Minusca nous aide à rétablir la sécurité des populations. Nous allons tout faire pour limiter ces violences, pour que nos populations vivent dans la paix », a assuré le président centrafricain.

Des violences ont été enregistrées ces derniers jours dans certains villages. Violences perpétrées suite à la mort de six éléments du général Sidiki, leader militaire d’un nouveau mouvement armé dénommé Retour Réclamation et Réhabilitation (RRR). « Le peuple centrafricain veut la paix et le désarmement des groupes armés par le DDR. Nous avons rencontré Sidiki aussi. Il doit faire en sorte que son groupe rentre dans le DDR. Aujourd’hui, il n’est plus question d’aller vers la violence. Ceux qui continuent devront faire face à la justice. Nous les invitons à rentrer dans la République et à respecter les lois. Ce désarmement doit être inclusif et nous devons les convaincre de déposer les armes. Nous avons l’appui de la communauté internationale », a-t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

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