Coupe du monde 2014 : une triste fin de compétition pour le Brésil

Le Brésil n’a atteint aucun de ses objectifs dans cette 20^ème édition de la Coupe du monde. Déjà que sa lourde défaite, en demi-finale face à l’Allemagne (1-7), l’avait éloigné de son ultime objectif : remporter le titre mondial à domicile. Un rêve qui s'est envolé. Pour se consoler de cette contre-performance, la Seleçao comptait terminer sa course sur la troisième marche du podium. Il fallait, pour ce faire, vaincre la Hollande en match de classement. Un adversaire de taille qui l’avait éliminé en quart de finale (2-1) lors de la Coupe du monde 2010. Les hommes de Luis Felipe Scolari qui souhaitaient prendre leur revanche ont malheureusement vécu un nouveau cauchemar. L’illusion d’une Seleçao retrouvée et revancharde, après la défaite devant l’Allemagne, n’a donc duré que 120 secondes.

Le mythe est tombé

À peine trois minutes après le coup d’envoi, en effet, Van Persie a ouvert la marque sur pénalty avant que Daley Blind ne double la mise quatorze minutes plus tard. Des erreurs défensives commises par la charnière centrale qui, pourtant, est la plus chère du monde. Thiago Sylva (acheté à 40millions d’euros au PSG) sur le premier but et David Luiz (50millions d’euros au PSG) sur le second. La punition de la Hollande sur le Brésil ne s’est pas arrêtée là puisque dans la première minute du temps additionnel Wijnaldum a alourdi le score. 3-0 finalement. Le Brésil qui n’avait jamais perdu deux matchs consécutifs sur son sol a vu ce mythe être brisé. En l’espace de deux matchs (demi -finale et match de classement), le Brésil a donc encaissé dix buts. Même le représentant africain le plus piètre (Cameroun) n’a pas connu un tel déboire.

On comprend donc pourquoi, à l’issue de la rencontre, certains joueurs de la Seleçao quittaient la pelouse d’un pas pesant, essuyant leurs larmes avec le maillot brésilien désacralisé pour n’avoir pas été mouillé comme il faillait ou encore comme les générations Pélé, Romario, Ronaldo, Ronaldinho… l’ont fait avec beaucoup de réussite et d’honneur.  

Quelle responsabilité pour l'entraîneur ?

L’équipe du Brésil de 2014 n’a pas montré le visage de la formation la plus titrée en la matière même si elle a atteint le carré d’as. La présence d’un avant-centre comme Fred, qui n’a inscrit qu’un but, a, par ailleurs, prouvé que Scolari a fait de mauvais choix. Pire encore, la liste définitive des joueurs a été arrêtée un an avant la compétition. Autant dire que les joueurs retenus pouvaient briller par des contre-performances sans être écartés. Ou encore ceux qui ont réalisé de brillantes saisons (Ronaldinho, Robinho…) ne pouvaient être rachetés. Une erreur grave pour un entraîneur du niveau de Luis Felipe Scolari. Cette triste expérience a peut être sonné le glas du football brésilien qui a trôné sur le toit du monde.