Drame du PSP de Chacona : les parents des victimes réclament toujours l’indemnisation

Mardi 1 Octobre 2019 - 16:30

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L’audience du procès en appel dans l’affaire des treize jeunes décédés dans les geôles du Poste de sécurité publique (PSP) de Chacona, à Mpila, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï, ouverte ce mardi à la Cour d’appel, a été renvoyée au 15 octobre.

Le procès en appel qui s’est ouvert ce 1er octobre ne concerne que les intérêts civils. En effet, le Tribunal de grande instance de Brazzaville qui a condamné les six auteurs, tous des  policiers à des peines diverses pour « homicide volontaire » et « non-assistance aux personnes en danger », s’était déclaré incompétent pour statuer sur l’indemnisation des victimes. 

« Nous avons relevé appel sur le plan de l’indemnisation parce que le tribunal s’était déclaré incompétent quant à statuer sur les intérêts civils. La Cour d’appel va donc à nouveau examiner l’affaire sur la personne civilement responsable qui est l’Etat congolais », a expliqué Me Stève Bagne, l’un des avocats des parties civiles, sans contester l’action publique qui est devenue, selon lui, sans objet, étant donné que les condamnés n’ont pas relevé appel.

Notons que le tribunal a condamné, le 8 mars dernier, le commissaire principal de Chacona à deux ans d’emprisonnement ferme assorti de deux cent cinquante mille francs CFA d’amende et son adjoint à trois ans d'emprisonnement ferme plus une amende de trois cent mille francs CFA. Trois autres policiers ont écopé de douze mois d’emprisonnement ferme et d'une amende de cent cinquante mille francs CFA chacun. L’unique policière poursuivie dans cette affaire a été condamnée à une année d’emprisonnement avec sursis, plus une amende de cent cinquante mille francs CFA.

« Nous sommes confiants que les parents seront indemnisés parce qu’il n’y a aucune raison qu’ils ne  le soient pas  puisque nous savons qu’il y a plusieurs procès où l’Etat a été condamné à indemniser les victimes. Nous pouvons parler, entre autres, de l’affaire des disparus du beach où l’Etat a été condamné à payer les victimes alors qu’il n’y avait pas eu condamnation des accusés. Pour nous, il y a eu condamnation des prévenus, donc il n’y a pas de raison que l’Etat puisse s’abstenir de nous indemniser », a conclu Me Stève Bagne, précisant que l’audience du 15 octobre consiste à réfuter l’Etat congolais qui est civilement responsable dans cette affaire.   

Pour rappel, le drame de Chacona s’était produit dans la nuit du 22 au 23 juillet 2018, occasionnant la mort de treize personnes. Pour l’inhumation des victimes, le gouvernement avait accordé deux millions francs CFA à chaque famille.

Parfait Wilfried Douniama

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