Le Festival de la biodiversité lancé en trombeVendredi 23 Mai 2014 - 19:26 La représentation de la pièce de théâtre Le cri de la forêt par le Théâtre de l’environnement précédé d’activités éducatives et pédagogiques à l’endroit des enfants ont lancé officiellement, le 22 mai, à l’Institut français du Congo de Pointe-Noire, le festival organisé pour sensibiliser la population à la préservation de la biodiversité Le Festival de la biodiversité a ouvert avec l’adresse de Franck Patillot, directeur de l’Institut français du Congo, qui a souligné son importance dans le monde et qui subit sans cesse, du fait des hommes, des dommages de toutes sortes. Un point de vue défendu aussi par Sophie Pourcel, de l’ONG Rénatura, l’un des organisateurs de la manifestation. Elle a présenté l’intérêt de la conservation de la biodiversité, invitant la population à s’impliquer davantage dans la lutte contre sa destruction. Au nom du ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Alexis Minga, son conseiller, a souligné les efforts du gouvernement visant la protection des espèces animales et végétales par des actions multiples. « L’exploitation du bois, le braconnage de la faune, la mauvaise pratique de la pêche et l’urbanisation non planifiée mettent à mal la survie de la biodiversité », a-t-il rappelé. Jean-Michel Dziengué, animateur environnemental, a présenté une conférence intitulée « Préservation de la biodiversité et implication de la population locale », et Abel Gousseine, maître en lettres modernes, « Éduquer les pygmées dans leur habitat naturel, c’est préserver les forêts du Congo », appelant le public à s’impliquer sans réserve dans la protection de l’environnement. En effet, la perte de la diversité biologique par la destruction des habitats, la surexploitation des forêts, la pollution et l’introduction néfaste de plantes et d’animaux sont autant de dangers pour les espèces. La pièce de théâtre, en lien avec la biodiversité, jouée par les élèves de l’école privée La Nouvelle Pépinière a clôturé les activités matinales. L’après-midi a été studieuse et réservée aux activités enfantines avec un conte sur les tortues marines, une sensibilisation sur la mangrove par Rénatura, un atelier d’écriture par Robinson Solo, une projection et des jeux pédagogiques : des activités interactives pour susciter l’implication dès le plus jeune âge des enfants et éviter les impacts environnementaux. En soirée, la pièce de théâtre Le cri de la forêt, d’après un texte d’Henri Djombo et Osée Colins Koagne, mise en scène par ce dernier, a été présentée au public. Dans le village de Mbala, le chef Kamona règne en maître et utilise ses administrés pour abattre les arbres et vendre le bois de chauffe. Il empoche tous les revenus. Bien que l’État multiplie les rappels à l’ordre en se servant de la législation en vigueur, il n’obtempère pas, allant jusqu’à humilier le garde-forestier en mission dans la contrée. Pour restaurer son autorité bafouée, l’État destitue le chef mégalomane, qui est trainé par la suite devant les tribunaux. Après sa mésaventure, il fait son mea culpa et promet de ne plus se comporter en bourreau de la nature, contemplant avec admiration les effets positifs du programme de reboisement et d’afforestation. Spectacle passionnant et captivant, cette pièce est un plaidoyer pour un monde juste où la cohabitation harmonieuse de tous les règnes est souhaitée. À travers le mélodrame de Kamona, le public se regarde comme dans un miroir, en victime et bourreau. Le cri de la forêt est un appel à une gestion durable et responsable des forêts. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Une scène de la pièce « Le cri de la forêt » (© Adiac). |