Littérature : des élèves en compétition sur le livre “Les profondeurs cachées d’un cœur sans voix”

Vendredi 15 Mars 2024 - 19:00

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La remise des prix du concours littéraire « Le livre contre la violence en milieu scolaire », organisé par l’écrivaine Joséline Mansounga, l’institut français du Congo (IFC) et l’émission « Ça se passe à l’école », a mis aux prises, dans la salle Savorgnan-de-Brazza de l’IFC, des élèves des établissements de Brazzaville et de Kinkala. Le but étant de stimuler le goût de la lecture chez les enfants.

C’est sur le thème « Le rôle et la place du livre dans les violences faites à la jeune fille en milieu scolaire » que l’écrivaine congolaise, Joséline Mansounga dit Jojo Mansounga, et ses partenaires ont organisé le concours littéraire autour de son livre “Les profondeurs cachées d’un cœur sans voix”. Il a connu la participation de l’école américaine, de l’Université libre de Brazzaville, de l’école Saint-Augustin de Kinkala, de l’école Espoir, du complexe Camara- Laye, et de bien d’autres. En effet, si à l’école les enfants lisent, ce n’est pas suffisant, car il faut leur apprendre à avoir des éléments qui les aideraient à être des professionnels de la lecture après l’école.

Ce concours a été marqué par différents exposés des enfants à travers l'ouvrage. Ils ont prouvé à quel point ils sont capables d’aller loin, si seulement ils sont orientés, assistés. Il y a eu des critères de sélection, notamment dire ce que les enfants ont aimé ou n'ont pas aimé de l’ouvrage ainsi que la leçon à tirer de leurs exposés devant le jury et un grand public.

A l’issue de leurs prestations, le jury a rendu publics les résultats. Le premier prix a été décerné à Juliette Emvoulou, de l’école américaine du Plateau des 15 ans en classe de seconde ; le deuxième à Marcozi Exaucé Bayidikila, de l’école Saint-Augustin de Kinkala en classe de première ; et le troisième à Victor Mabiala, de l’école Espoir du pays en classe de 4e. Puis trois autres élèves ont été primés sur les questions pertinentes, notamment Espoir Mondomba ; Parfaite Kokolo et Gersone Moundelé.

Jojo Mansounga s’est dite satisfaite. « Personnellement, j’ai aimé le rendu des enfants, parce qu'ils ont mis tout leur cœur. Ils ont montré à quel point le livre avait de l’impact sur leur vie et certains ont témoigné que ce genre d’événement se passe aussi autour d’eux à travers leurs amis… J’ai un regard d’admiration, d’encouragement, d’accompagnement parce que, c’est ce que j’aimerai faire avec les enfants. Aujourd’hui ce n’était que de l’essai, parce que nous avons une autre vision de cela », a-t-elle indiqué.

Soulignant que si pour cette activité les élèves ont concouru autour de son roman, elle aimerait que demain ils soient autour des romans des autres écrivains congolais. « Ce moment m’a tellement plu, parce que la vision que j’avais m’a été donné de plein fouet. Et cela a été pour moi un plus pour pouvoir orienter des enfants au niveau de l’école et donner quelques éléments aux professeurs pour les accompagner », a-t-elle souligné.

Enfin, Jojo Mansounga a dit qu’elle a choisi le mois de mars parce que c’est celui dédié à la femme, à sa reconnaissance, pour qu’elle soit ce qu’elle est aujourd’hui. Durant tout ce mois de mars, avec ses partenaires, des descentes seront organisées dans différents établissements.

De quoi parle-t-on dans “Les profondeurs cachées d’un cœur sans voix ?

Dans ce livre de 76 pages publié aux éditions Renaissance africaine, Jojo M. Mansounga dénonce le harcèlement et les violences faites à la femme. En effet, cet ouvrage regorge des faits inspirés du vécu de plusieurs victimes de harcèlement et violence sexuelle que l’auteure a côtoyées dans son champ professionnel en tant qu’assistante à Médecin d’Afrique, dans le département de la Likouala, au Nord du pays. Car, l’une de ses missions fut d’identifier les filles et femmes violées parmi les réfugiés, les accompagner dans la prise en charge psychologique, sociale et médicale. C’est ainsi que marquée par la douleur d’autres femmes, Jojo M. Mansounga, épouse et mère de famille, a conçu une fiction pour éveiller les consciences sur les peines silencieuses qu’endurent beaucoup de femmes et de filles dans l’indifférence des cités phallocrates, libertines.

Les scènes sont décrites avec beaucoup de réalisme, de manière enchaînée et épisodique comme dans une série télévisée. Jojo M. Mansounga s’est fait la voix des sans-voix pour essayer de montrer ce qui est caché dans certaines maisons, familles, administrations, milieux académiques, professionnels, bref dans la société en général. Ce roman interpelle aussi chaque parent à prendre ses responsabilités, à être à l’écoute des enfants dans le dialogue permanent qui leur permettra de tout dire haut et sans crainte afin de dénoncer les violences.

Née en République du Congo, Joséline Mansounga dit Jojo Mansounga est diplômée en communication, marketing et multimédias. C’est une passionnée de l’écriture.

Bruno Zéphirin Okokana

Légendes et crédits photo : 

1-Les élèves lors des exposés/ Adiac 2-Les lauréats posant avec les membres du jury et l’organisatrice/ Adiac 3-Jojo Mansounga répondant aux questions de la presse/ Adiac

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