Logement : pour Roger Roc, le secteur privé est un partenaire que l’État doit accompagnerJeudi 5 Juin 2014 - 14:00 En sa qualité de directeur général de la société Maisons sans frontières Congo, qui œuvre dans l’immobilier, Roger Roc a répondu aux questions des Dépêches de Brazzaville. Il souhaite que l’Administration facilite la réalisation des projets des entreprises privées afin qu’elles apportent leur contribution à l’amélioration des conditions de vie des citoyens Les Dépêches de Brazzaville : Depuis quand la société Maisons sans frontières Congo est-elle implantée au Congo et où son siège se situe-t-il ? Roger Roc : Maisons sans frontières Congo existe depuis 1997, au sortir des troubles socio-politiques que le Congo a connus. Notre siège se trouve à Brazzaville et nous avons une succursale ici, à Pointe-Noire. LDB : Quels sont ses objectifs et les actions déjà réalisées au Congo ? R.R. : En tant que promoteur immobilier du secteur privé, nous avons la forte ambition d’appuyer le gouvernement dans son programme d’amélioration des conditions de vie des populations en construisant des logements modernes sur toute l’étendue du territoire national. Nous avons déjà commencé à Brazzaville, Pointe-Noire et Oyo. LDB : Maisons sans frontières Congo représente, semble-t-il, l’une des solutions aux problèmes majeurs d’infrastructures et d’assainissement dans les villes du Congo. Travaillez-vous en partenariat avec le gouvernement de la République ou avec les différentes mairies du pays ? R.R. : Nous travaillons en partenariat avec le gouvernement, car nos projets dépendent de ceux du gouvernement en rapport avec le programme politique du chef de l’État, le « Chemin d’avenir ». Nous voulons apporter notre contribution dans l’immobilier et dans divers autres secteurs. LDB : Selon votre programme, quelles sont les réalisations faites ou à venir dans la ville de Pointe-Noire ? R.R. : À Pointe-Noire, nous sommes sur le site de Tchikobo, où près de trois cents logements sont déjà construits. Seize immeubles situés le long de l’avenue allant du boulevard Général-de-Gaulle jusqu’au boulevard Mâ-Loango sont au cours de réalisation sur un programme de quatre ans. En banlieue, à Kounda, se construisent près de trois mille logements, ceci pour décentraliser l’Administration à Pointe-Noire et désenclaver cette banlieue. LDB : Ces logements sont-ils accessibles à toutes les couches de la société ? R.R. : C’est là le vrai problème, d’où nous souhaitons que l’Administration applique les dispositions prévues dans la réglementation en vigueur, qui sont des mesures d’accompagnement fiscales et douanières car le coût élevé d’aménagement des sites, par exemple, a une répercussion directe sur celui du logement. Bien entendu, nous ne construisons pas que des logements luxueux, nous construisons pour toutes les couches de la société. LDB : On parle souvent des litiges concernant les terrains. Quel est votre commentaire ? R.R. : En réalité, nous n’avons pas de litiges de ce genre, car nous travaillons en partenariat avec l’État. Pour le cas précis de Tchikobo, par exemple, le site, qui était une vasière, a été acheté à l’État par la société Maisons sans frontières Congo. Suite à une décision du conseil des ministres, le gouvernement a accordé à la société l’accession à la propriété de Tchikobo, mais sous condition de mettre au préalable en valeur l’ensemble du site : c’est ce qui a été fait. Ainsi, Maisons sans frontières Congo a obtenu un permis d’occuper de l’État qui lui a délivré un titre foncier. Le propriétaire étant l’État lui-même, il était interdit même à la mairie de vendre ne serait-ce que quelques mètres carrés de terrain. LDB : Votre mot de conclusion… R.R. : Notre souhait est que le gouvernement, à travers certains départements ministériels, applique les dispositions d’accompagnement tel que prévu par la loi des finances afin que nous réalisions sans difficulté nos projets. Les financements, nous les avons grâce à nos partenaires internationaux. Nous ne sommes pas en concurrence avec l’État, mais plutôt des partenaires et nous l’aidons à créer des milliers d’emplois. Donc moins d’adversité pour plus de productivité, c’est notre souhait. Propos recueillis par Faustin Akono et Séverin Ibara |