Zone FCFA : un changement monétaire est « peu probable », selon la Standard CharteredMercredi 28 Octobre 2015 - 10:52 Malgré la forte baisse des réserves de change en Afrique centrale, la zone reste compétitive en raison notamment de la baisse de l’euro face au dollar, estime la Standard Chartered. Datée du 20 octobre, et intitulée « Zone France CFA – c’est toujours la même chose », l’étude de la Standard Chartered estime qu’un changement monétaire est peu probable, justifiant ce statu quo par l’absence de pression économique importante. Standard Chartered rappelle que la parité fixe du FCFA avec l’euro lui a permis en 2015 de voir son cours diminuer de -13% face au dollar, améliorant la compétitivité des pays exportateurs de matières premières (les exportations étant faites en dollars) sans affecter trop lourdement les pays importateurs de matières premières. Étant donné qu’une large partie des importations sont payées en euro et que les prix de pétrole et des produits alimentaires sont bas, la dévaluation du CFA n'est pas imminente dans la mesure où il existe « une garantie de convertibilité de la monnaie par le Trésor français et que les banques centrale régionales de la zone CFA peuvent utiliser une facilité de découvert pour répondre aux besoins de liquidités ». Standard Chartered rappelle aussi que la dévaluation de 1994 avait été précédée de plusieurs années de croissance faible, alors que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) a crû de +6% en 2014 et devrait continuer à ce rythme en 2015 et que malgré une baisse à +2,8% en 2015 contre +4,4% en 2014, la croissance este « résiliente ». Des économistes africains ont soulevé récemment la problématique de la monnaie et en soulignant « la nécessité impérieuse d’une critique nouvelle et interne du franc CFA ». « Alors que de plus en plus de sociétés politiques africaines, dans un bel et suspect élan transcendant les colorations politiques, semblent se donner pour objectif l'horizon nouveau d'une émergence économique à l'asiatique, peu d'intérêt paraît être accordé au fait que [...] les pays dits émergents disposent d'une monnaie nationale [...] », ont soutenu les économistes Martial Zé Belinga, Makhily Gassama, Demba Moussa Dembélé et Sakho Bamba Noël Ndong Notification:Non |