Développement : SDA renforce l’attractivité du Congo et suscite l’intérêt de plus de 500 investisseurs à Paris

Lundi 14 Avril 2014 - 18:07

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L’ONG Synergies et Développement de l’Afrique (SDA) et son président, William Bongho, en partenariat avec la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) et le ministère à la Présidence du Congo en charge des Zones économiques spéciales (ZES), a organisé le 12 avril à Paris, à la Maison de la Chimie, un déjeuner thématique très attendu, sur l’attrait du Congo. Une rencontre qui a répondu à toutes les attentes, selon les invités 

Williams John Bongho prononçant son allocution de bienvenue au Déjeuner thématique du 12 avril à la Maison de la Chimie à ParisLes échanges se sont déroulés autour des sujets suivants : « Programme de développement du Congo et ses axes de croissance » présenté par le conseiller du président de la République, Antoine Ngakegni ; « L’économie numérique : enjeux et opportunités d’investissement au Congo » avec le coordonnateur du projet CAB, Luc Missidimbazi ; « La politique fiscale du Congo et ses principales dispositions en faveur de l’investissement » par le directeur général des Impôts et des domaines, Antoine Ngakosso ; « Opportunités d’investissement dans les zones économiques spéciales » avec le ministre de tutelle, Alain Akouala Atipaut, et un modérateur, Bernard Ngazo, responsable du Pôle économique de SDA, directeur général de l’Escic à Pointe Noire.  

Dans son message de bienvenue, William Bongho a mis « l’accent sur les mesures d’incitation à l’investissement et toutes les dispositions fiscales prises par le gouvernement pour rendre plus attractif le Congo. Nous considérons que ce pays d’Afrique est un îlot attractif pour les investisseurs ».

Les atouts prometteurs du Congo

La rencontre a mis en relief les atouts du pays aussi nombreux que prometteurs : sa stabilité politique, ses ressources humaines, minières et naturelles, sa croissance à deux chiffres, la jeunesse de sa population avec un taux de scolarisation jamais égalé en Afrique subsaharienne (80%), ainsi que le dynamisme de sa diaspora désormais engagée à prendre part à la construction et au développement, répondant affirmativement au vœu du président de la République, Denis Sassou N'Guesso.

Ces données ont édifié un parterre de plus de 500 invités venus de plusieurs continents, qu’ils soient porteurs de projets ou investisseurs potentiels, représentants de multinationales ou de PME/PMI européennes, d’Amérique du Nord ou d’Amérique du Sud, des pays du Golfe, d’Afrique du Nord ou d’Afrique subsaharienne. L’initiative a été chaleureusement saluée, ainsi que la qualité des intervenants et la mise en perspective et la découverte des potentialités économiques qu’offre le Congo dont la situation géographique en fait le « centre du monde », a déclaré William Bongho, et l’histoire coloniale faisait de sa capitale, Brazzaville, « le refuge d’honneur de la France », a rappelé Alain Akouala Atipault. Le projet premier est donc de faire du Congo un hub en Afrique centrale. Les quatre intervenants se sont succédé.

Antoine Ngakegni a présenté les perspectives économiques du Congo 2014-2017 et ses atouts, les moteurs de son évolution, notamment les secteurs non pétroliers, les facteurs de la croissance locale et à l’exportation, son ouverture à l’extérieur, la charte des investissements, les opportunités qu’offre le pays, tous secteurs confondus (minier, pétrolier, manufacturier, agricole, écologique, industriel, etc.), encadré dans la stratégie du programme « du chemin l’avenir » du président Denis Sassou N'Guesso, qui s’appuie sur trois piliers solides, à savoir, la gouvernance, la transformation économique et le développement. C’est à raison qu’il s’est élevé contre le rapatriement systématique des bénéfices de certains prestataires étrangers, ce qui a des conséquences sur l’épargne nationale.

Luc Missidimbazi a présenté à son tour le secteur numérique du Congo, où tout est encore à faire, des infrastructures – qui progressent – en passant par les ressources humaines, les services, les atouts du partenariat public-privé, l’État ne pouvant « pas tout faire »,  le marché du stockage des données, à la fois national et sous-régional, le data center etc., un contexte des télécommunications en progression mais dont il faut poursuivre le déploiement.

Antoine Ngakosso, a fait de la lutte contre la corruption, la fraude et l’évasion fiscale, l’un de ses défis, compte tenu de leurs effets négatifs sur la croissance économique alors qu’il faut plutôt maintenir un « sentier de croissance » dans l’élan de diversification économique et de création des emplois, la création de la valeur ajoutée manufacturière, afin de poursuivre la marche vers l’émergence de l’économie congolaise 2025. Antoine Ngakasso a aussi insisté sur l’amélioration du climat des affaires et les effets positifs des réformes fiscales, notamment dans les Zones économiques spéciales.

Les Zones économiques spéciales, fer de lance d’un Congo émergent  

À son tour, Alain Akouala Atipault est revenu sur le projet des zones économiques spéciales décidé par Denis Sassou N'Guesso, et le souci de diversifier les sources de revenu du Congo. Il a rappelé la place prépondérante de la France premier partenaire économique de Congo et ses 180 entreprises qui « ont pignon sur rue au Congo ». Il a invité le monde entrepreneurial français à renforcer son dispositif et « construire la base de l’évolution de notre nouvelle économie commune ». Il a soutenu ce qui devient de plus en plus une évidence, à savoir, une Afrique considérée comme l’avenir de l’économie mondiale, mais dont le rôle a toujours été passif, et qui aujourd’hui se veut actif. Cette Afrique qui aura permis pendant des siècles de créer de la valeur ajoutée et des emplois ailleurs grâce aux richesses africaines.

Dans la vision prospective de Denis Sassou N'Guesso, il est désormais question de transformer les richesses du Congo sur place mais avec des investisseurs extérieurs. Le ministre des ZES a présenté les six zones économiques spéciales, fer de lance d’un Congo émergent, notamment celle d’Oyo-Ollombo, son climat d’investissement favorable, ses opportunités dans l’agriculture à grande échelle, l’horticulture et le secteur agroalimentaire, l’investissement urbain, les autres investissements potentiels que sont les cultures vivrières et de rente, le secteur de la pêche et de l’élevage, la sylviculture et le traitement du bois, la transformation des produits des cultures vivrières

Ce vaste projet appelle à un investissement total estimé à 234 milliards de dollars, encadré par une gouvernance économique et juridique, accompagné par des autorités de régulation étrangères de notoriété internationale. Une loi sera soumise dans les prochaines semaines à l’examen des deux chambres du Parlement pour donner un cadre légal aux ZES, qui a la particularité d’avoir créé une zone spécialisée sur l’économie verte.

Les différents exposés aussi divers que complémentaires, associés à des questions elles aussi diverses et variées, avec des réponses concrètes, ont permis un échange enrichissant à la fois pour les potentiels investisseurs que pour les conférenciers qui se sont séparés « contents et satisfaits ». 

Dans un contexte de mondialisation et de concurrence, les participants ont salué la stabilité des règles administratives, la stratégie innovante et offensive de SDA, la vulgarisation du PPP, le lobbying, la mise en réseau d’opportunités. « Une suite à ce premier déjeuner thématique s’impose à nous », a affirmé Paterne Koubaka, coordinateur SDA.Parole aux investisseurs au Déjeuner thématique du 12 avril à la Maison de la Chimie à Paris

Site SDA : www.synergies-developpement-afrique.org

Contact : 

Paterne Koubaka : 06 66 39 55 53

 

Noël Ndong et Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Williams John Bongho prononçant son allocution de bienvenue au déjeuner thématique du 12 avril à la Maison de la Chimie à Paris. Photo 2 : Parole aux investisseurs lors du déjeuner du 12 avril. Crédit photos (1 & 2) : Photo Bango Bedel