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Journée internationale de la danse

Lundi 28 Avril 2014 - 0:22

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La danse célèbre sa Journée internationale le 29 avril. Cette expression, qui est considérée comme l’art de se mouvoir en une suite de mouvements ordonnés, souvent rythmés par une musique chantée ou instrumentale, est à l’honneur.

En effet, le comité international de la danse de l’Institut international du théâtre, ONG associée à l’Unesco, a institué cette manifestation culturelle depuis 1982 avec comme repère la commémoration de l’anniversaire naissance de celui qui a créé le ballet moderne, Jean-Georges Noverre (1727-1810).

Depuis lors, chaque année, un chorégraphe ou un danseur de renommée internationale est prié de délivrer un message que l’on diffuse à travers le monde, qui célèbre la danse et révèle son universalité artistique, qui dépasse les frontières politiques, culturelles, ethniques et rassemble. Nous ne résistons pas à la tentation de partager quelques bribes du message émis, conjointement à celui de l’Unesco et au nom de l’Association canadienne de danse, par Santee Smith, chorégraphe, interprète et directrice artistique du Kaha:wi Dance Theatre : « Que la danse anime votre vie. Faites… que la danse lie votre esprit au monde des vivants ; que la danse exprime la puissance de votre âme, votre volonté d’exister, ici et maintenant ; que la danse résonne de votre mémoire ancestrale, afin que votre ADN déploie ses vrilles jusqu’aux générations futures. Invitez votre corps à se mouvoir, à parler cette langue sans mots. Dansez la poésie de vos rêves. Découvrez en vous ce paysage intérieur qui n’aspire qu’à s’incarner… Soyez témoin de ce corps particulier qui danse, là et maintenant, ou étonnez-vous de cette foule qui bouge en un ensemble parfait ; que la danse témoigne de votre transfiguration métaphorique, artistique, rituelle, cérémonielle et extatique ; que la danse vous énergise, vous revitalise. Renouez vos liens avec les rythmes de la Terre. Engageons-nous dans la voie de la guérison et envers nous-mêmes pour mieux ainsi danser ensemble notre humanité. Laissez la danse transformer la vie... Joignez-vous à la célébration et à la cérémonie de la vie, joignez-vous à la danse ! »

Une telle profondeur de texte nous rappelle si besoin était que les premières indications sur l’exécution de danses datent de la préhistoire, où il s’agissait plutôt d’un acte cérémoniel et rituel qui permettait de conjurer le mauvais sort, à l’instar de la danse de la pluie ou de stimuler les guerriers et chasseurs pour des résultats satisfaisants. Naturellement on ne peut oublier de mentionner les offrandes aux divinités sous l’Égypte, la Grèce et la Rome antiques.

Le Centre Georges-Pompidou de Beaubourg à Paris propose justement depuis 2012 une exposition retraçant l’historique de cet art sur plus d’un siècle, de 1900 à nos jours, qui met ainsi en relief les nombreux secrets et mystères qu’il révèle, les peuples et les époques où il est ou a été exécuté. La danse a des motifs distincts et des façons différentes de se pratiquer qui sont très révélatrices du mode de vie et de la société.

Plus qu’une journée de la danse, c’est à une expérience de partage que nous sommes conviés. Comme pour la Fête de la musique, il s’agit de sensibiliser le public à la danse en général et à sa qualité fédératrice. Plusieurs concepts s’uniront à travers le monde pour honorer ce langage commun universel, comme Dancing Pot qui fera de la découverte du monde de la danse son objectif sur les places de la République et de l’Hôtel-de-Ville à de Paris, en organisant deux manifestations simultanées.

À Brazzaville, on se félicitera de l’incitation du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines à l’endroit des universitaires congolais à transformer les chants des danses traditionnelles en outils didactiques qui devraient intégrer le système scolaire et universitaire, et, dans la foulée, du concept Festival Rue Dance de danse contemporaine, initié par Florent Mahoukou, cette ballade dansée sur les rues et places publiques de Brazzaville suscitant une synergie entre danseurs et public congolais.

Ferréol-Constant-Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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