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Quand les passagers ignorent l’immatriculation du véhicule qui les transporteLundi 10 Mars 2014 - 0:26 Posez la question suivante à deux ou trois personnes qui arrivent en voiture-taxi à leur lieu de travail : « Quel est le numéro d’immatriculation du taxi qui vous a transportés ? », les réponses que l’on vous proposera laisseront certainement à désirer. Ces imprécisions témoignent que le passager ne se préoccupe pas de l’immatriculation de la voiture qui le transporte, mais plutôt du siège qu’il occupe dans le taxi. C’est un manquement grave pour notre propre sécurité et celle des biens que l’on transporte. Cette négligence tend à se généraliser à tous les passagers, et si l’on n’y prend garde elle risque de compliquer le travail des services de police ou des compagnies d’assurances, car il n’est pas rare de voir qu’après un accident de la circulation le chauffeur s’enfuit avec son taxi, laissant perplexes ceux qui arrivent pour porter assistance. Et cette même question, on peut la poser aux victimes. Les réponses seront une suite d’hésitations qui alignent confusément et de façon incompatible des numéros d’immatriculation qui ne se marient pas à tel ou tel type de voiture selon le pays ou la ville. En clair, l’immatriculation du véhicule est méconnue des nombreux clients qui empruntent les moyens de transport. Il ne s’agit pas de demander aux passagers de connaître l’identité du véhicule, mais plutôt et surtout de retenir les deux éléments essentiels d’un véhicule pour leur propre sécurité, que sont le numéro d’immatriculation alphanumérique et les caractéristiques bien visibles du véhicule. Une telle curiosité devrait en principe traverser l’esprit des citadins. Et même si l’on n’emprunte pas de véhicule soi-même, on pourra rendre service aux voisins du quartier qui prennent un taxi devant vous en cas d’un quelconque problème : « Monsieur X prie le chauffeur de taxi qui l’a transporté du marché central à la gare de bien vouloir passer déposer à la maison de la radio son passeport oublié dans son taxi, une récompense lui est réservée. » Ce type de communiqués se voit de temps en temps, et, ce qui est bizarre, ils ne font pas état du numéro d’immatriculation du taxi. Ce qui témoigne bien que l’immatriculation était méconnue du plaignant. C’est pourtant sur la base du numéro d’immatriculation que mission peut être confiée aux agents de sécurité de vite retrouver un taxi. Même chose en cas de braquage ou autres actes délictuels : si l’on a retenu l’immatriculation de leurs voitures, les malfrats pourront être vite repérés dans la ville, même s’ils ont changé de voitures, les premiers indices pouvant orienter sur la trajectoire à suivre pour les retrouver. Car il est difficile pour ces bandits de sortir rapidement du périmètre de la ville après un braquage. Ils trouvent toujours refuge à un endroit de la ville et, aveuglés par la liesse occasionnée par le butin « arraché », garent non loin le véhicule qui leur a servi de tremplin pour réaliser une telle opération. Ce véhicule, disons-le, porte bien un numéro d’immatriculation, faux ou non. Par ce numéro, le véhicule pourra être identifié. Là aussi naît une autre préoccupation, celle des numéros d’immatriculation provisoires dont le délai d’expiration est dépassé, mais dont les titulaires continuent de circuler dans la ville, comme en témoignent remarques et constats des autorités en charge de ces questions. Cela peut causer un préjudice à la victime en cas d’accident de la circulation. Si un tel véhicule en est à l’origine et réussit à s’enfuir, le lendemain matin il peut changer précipitamment d’immatriculation et acquérir celle dite définitive. Cela étant, ignorer le numéro d’immatriculation du véhicule dans lequel on voyage est comparable à la méconnaissance des références de la maison dans laquelle on vit, voire l’arrondissement, le quartier ou le bloc dans lequel on habite dans une ville. Corrigeons vite ce comportement blâmable. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) |