Forum des transports : renforcer l’intégration et la croissance économique via les stratégies de connectivité régionale

Lundi 23 Septembre 2024 - 16:54

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La Banque africaine de développement (BAD) a organisé, du 18 au 20 septembre, à Abidjan en Côte d’Ivoire le Forum des transports, édition 2024, sur le thème « L’Afrique en mouvement - accélérer la connectivité des transports et la logistique durable. »

Le Forum des transports de la Banque africaine de développement a pointé, dès son ouverture, les nombreux défis sectoriels à relever, proposant des solutions et esquissant des perspectives. Lors de son intervention, le vice-président du Groupe de la BAD chargé du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation, Solomon Quaynor, a mis en lumière le travail de son institution en matière de connectivité régionale et d’infrastructures résilientes au changement climatique. Il a détaillé les avancées obtenues avec le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique, dont les projets et programmes d'infrastructures transfrontalières touchent les secteurs de l’énergie, des transports, des eaux transfrontalières et des technologies de l’information et de la communication.

Le transport, moteur de la croissance inclusive et de la création d’emplois

Africa Investment Forum, qui a été lancé en 2018 par la Banque et sept autres institutions multilatérales de développement, est depuis devenu un marché important pour les investissements dans les infrastructures en Afrique. Ainsi, les échanges entre panélistes ont mis en avant le rôle des transports en termes de croissance inclusive et de création d’emplois. Selon le responsable d’équipe au Centre de coopération multilatérale pour le développement de la finance, Frédéric Wiltmann, la connectivité par les infrastructures doit produire la croissance et contribuer à la réduction de la pauvreté grâce des infrastructures abordables, résilientes et durables », a-t-il conclu.

Etat des lieux de la connectivité

De l’avis général des intervenants, le secteur souffre d’un déficit en termes de financements, de capital humain et de technologies numériques. Lors d’un panel sur « l’état de la connectivité en Afrique », le ministre congolais de l' Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l'Entretien routier. , Jean Jacques Bouya, a souligné les efforts que son pays a fourni dans le secteur des transports. Il est désormais « possible de relier par route l’Angola, le Gabon et le Cameroun » ; y compris le Corridor de développement 13, qui doit relier Pointe-Noire (Congo), Bangui (Centrafrique) et N’Djamena (Tchad), et le pont route-rail entre les deux Congo.

Le directeur par intérim de la Division du développement du secteur privé et des finances de la Commission économique pour l’Afrique, Robert Lisinge, a, pour sa part, relevé la relation de complémentarité entre le commerce, les transports et les bénéfices espérés de la Zone de libre-échange continentale africaine. Il a signalé les grandes opportunités d’investissement dans l’industrie manufacturière liée aux transports et aux batteries électriques. « Il faut un vrai partenariat pour la connectivité », a-t-il lancé.

La connectivité passe notamment par la facilitation du commerce entre pays avec des postes de contrôle frontaliers uniques ainsi qu’une harmonisation de la réglementation communautaire. L’utilisation optimale des outils numériques et de l’intelligence artificielle dans les systèmes de transport devra également être une option.

Lopelle Mboussa Gassia

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