Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : la RDC a notifié plus de quatre mille décès en 2023

Lundi 25 Mars 2024 - 14:15

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La tuberculose demeure un problème de santé publique en République démocratique du Congo (RDC), au regard du nombre des cas qui va crescendo. Selon les données du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le pays compte parmi les huit qui, en 2022, représentaient plus de deux tiers des cas mondiaux de tuberculose. Rien que pour l’année 2023, la RDC a notifié 260 431 cas de tuberculose toutes formes, dont 257 786 cas incidents et 4 352 décès.

 

Pour inverser la tendance de la maladie, le vice-ministre de la Santé, le Dr Serge Emmanuel Hollen, a relevé les efforts déployés par le gouvernement pour réduire son poids. Il l‘a indiqué  dans son allocution à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébrée le 24 mars.

Le vice-ministre a fait savoir qu' en s’alignant sur la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, concernant la Couverture santé universelle et les engagements pris durant la deuxième réunion de haut niveau sur la tuberculose qui s’est tenue à New York en septembre 2023, le gouvernement congolais a décidé d’accroître le financement alloué à la lutte contre la tuberculose au prorata d'un million de dollars américains par province sanitaire pour les sept prochaines années; d’opérationnaliser le système national d'approvisionnement en médicaments par la production locale des antituberculeux et la préqualification des intervenants suivant les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS); de rendre la réponse à la tuberculose équitable et centrée sur la personne; en investissant des fonds nécessaires dans la prévention, le diagnostic, le traitement et le soutien de la tuberculose, dans la recherche et l’innovation….

Il s'agit aussi d'identifier et de remédier à tous les obstacles connexes aux droits humains et au genre, par la mise en œuvre des interventions destinées à réduire la stigmatisation et la discrimination qui empêchent les personnes affectées par la tuberculose d’être diagnostiquées et traitées; d'impliquer totalement la population dans la lutte pour mettre fin à la tuberculose dans le pays, notamment les communautés locales, la société civile, les organisations non gouvernementales ainsi que les partenaires techniques et financiers du secteur de la santé.

Accroissement de 5% par rapport à  2022

Selon le vice-ministre de la Santé, un accroissement de 5%  a  été rapporté en 2023 comparativement à 2022. « Par ailleurs, avec 1414 cas, la tuberculose multirésistante demeure un défi pour notre pays », a-t- il souligné.

Pour la même année, six provinces ont notifié à elles-seules plus ou moins 50 % de tous les cas de tuberculose.  Il s’agit de Kinshasa avec 38 284, Kasaï oriental 22 434, Haut Katanga 22 217, Kwilu 14 878, Kasaï 15 420 et Lomami 13 104.

Maladie grave mais guérissable parce qu’il existe  un traitement efficace et gratuit, le vice-ministre de la Santé a déploré les décès qui surviennent à cause de la tuberculose alors qu’ils pouvaient être évités. C’est pourquoi il a lancé cet appel à la population : « Chers compatriotes, je vous exhorte à ne pas vous cacher quand vous avez une toux qui traîne. Elle peut être la manifestation d’une tuberculose. En cas de toux, je vous exhorte donc à consulter le centre de santé le plus proche de votre domicile. La meilleure façon de lutter contre cette maladie, c’est de la traiter le plus rapidement possible. La tuberculose est guérissable. Les médicaments efficaces existent et sont gratuits dans tous les centres de santé de diagnostic et de traitement de la tuberculose de la RDC ».

Cette année, la Journée mondiale de la tuberculose a été célébrée en RDC sur le thème « Oui ! Ensemble, nous pouvons mettre fin à la tuberculose en RDC ».  Ce thème transmet un message d’espoir, selon lequel il est possible de se remettre sur les rails pour inverser la tendance de l’avancée de la tuberculose grâce à un leadership de haut niveau, à des investissements accrus et à une adoption plus rapide de nouvelles recommandations de l’OMS.

Blandine Lusimana

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