Sangha : un espace insalubre transformé en un champ agricoleMardi 10 Décembre 2013 - 16:32 À l’occasion de la première journée d’assainissement organisée récemment à Pokola, dans le département de la Sangha, plus d’un hectare et demi a été aménagé en un champ agricole, sur une initiative de Julie Rogette Nkengué, maire de cette localité Derrière la politique d’assainissement de sa ville, Julie Rogette Nkengué a compris que certains espaces pouvaient servir à la production. « Ce terrain existe depuis longtemps. Personne ne savait quoi en faire. Jusque-là il a servi de repaire aux chiens et aux marginaux avec ce que cela a pu engendrer comme actes de banditisme en pleine ville. Nous avons réfléchi et l’avons transformé en terrain cultivable au grand bonheur de la population qui nous a soutenus dans cette aventure », a-t-elle expliqué. En effet, Pokola, comme d'autres localités de la Sangha, manque d’espaces pour une agriculture domestique. Bien qu’arrosée par l’un des grands cours d’eau du pays, Pokola est logée au milieu de la forêt, ce qui complique certaines activités productives. D’où l’absence de ceinture verte comme à Brazzaville ou ailleurs. « Notre démarche vise à lutter contre l’insécurité alimentaire en apportant aux populations certains produits utiles à la consommation tels que la tomate, l’aubergine, la patate douce, le maïs, l’arachide, etc. Si nous pouvons, au cours d’une récolte, réunir ne serait-ce que 20 cuvettes de tomates ou 10 sacs d’arachides, c’est déjà quelque chose au regard de la situation du marché local », a convaincu la première citoyenne de Pokola, qui répond ainsi aux directives du gouvernement. Saluée par tous, l’initiative a bénéficié de l’adhésion des femmes et des hommes de la localité qui, à travers leurs associations, n'ont pas ménagé leurs efforts pour la rendre tangible. Au total, pas moins de 100 tâcherons se sont mobilisés pour cette cause. Le succès de cette opération lancée le 6 décembre, a réconforté le moral des autorités locales qui pensent l’étendre vers d’autres espaces. « Pokola qui milite pour passer en une ville de plein exercice, doit être en mesure de nourrir ses citoyens. En retour, ceux-ci doivent changer de mode alimentaire et apprendre à consommer des produits autres que la viande », a témoigné un citoyen dont l’enthousiasme était visible sur ce champ en expérimentation. Un changement d’attitude espéré par les environnementalistes est en train de s'opérer, au regard de la pression anthropique sur la faune sauvage. Lopelle Mboussa Gassia Légendes et crédits photo :La maire de Pokola et quelques citoyens en plein activité. |