Vives tensions entre Alger et Paris: l'Algérie convoque l’ambassadeur de FranceLundi 16 Décembre 2024 - 9:02 Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, pour « lui signifier la ferme réprobation des plus hautes autorités face aux nombreuses provocations et actes hostiles français en direction de l'Algérie ». Alger accuse la Direction générale de la sécutité éxtérieure (DGSE) de vouloir « déstabiliser le pays ». Stéphane Romatet a été « convoqué » par le ministère des Affaires étrangères algérien, la semaine dernière, selon plusieurs médias, dont le quotidien gouvernemental "El-Moudjahid", qui cite des « sources diplomatiques crédibles ». Il s'agirait, selon ce média officiel, de « lui signifier la ferme réprobation des plus hautes autorités algériennes face aux nombreuses provocations et actes hostiles français en direction de l'Algérie [et] ces agissements ne sauraient rester sans conséquences ». L'Algérie avertit « qu’elle ne restera pas passive face à ces attaques incessantes visant sa souveraineté. Résolue à préserver sa dignité, l’Algérie prendra toutes les mesures qui s’imposent, pour faire face à ces tentatives d’ingérence », ont précisé les mêmes sources au quotidien public. La colère des autorités algériennes, a souligné la même source, est provoquée par « les graves révélations sur l’implication des services de renseignement français, DGSE, dans une campagne de recrutement d’anciens terroristes en Algérie à des fins de déstabilisation ». La semaine dernière, la chaîne de télévision publique AL 24 a affirmé « que les services de renseignements algériens avaient déjoué un complot orchestré par les services de renseignements français visant à déstabiliser l’Algérie ». Selon le journal, la DGSE « recrutait également des terroristes à l’effet de déstabiliser l’Algérie ». La convocation de l’ambassadeur de France a été également donnée par deux autres journaux privés, en l’occurrence "El-Khabar" et "Le Soir d’Algérie". Cette nouvelle escalade diplomatique et médiatique s'inscrit dans la continuité de la crise entre Alger et Paris depuis la reconnaissance par la France de la « marocanité » du Sahara occidental en juillet dernier. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait retiré « avec effet immédiat » l’ambassadeur d’Algérie en France en guise de contestation contre le soutien au plan marocain. Devant effectuer une visite à Paris fin septembre dernier, le chef de l’État algérien avait finalement annulé le déplacement. Tensions qui s'accentuent depuis les polémiques sur les affaires Kamel Daoud et Boualem Sansal en un triangle de crises Alger-Rabat-Paris. Le même journal affirme que « ces actes franchement hostiles viennent s’ajouter à la longue liste de gestes inamicaux envers l’Algérie ». Officiellement, les autorités françaises n'ont pas encore réagi à ces accusations. Noël Ndong Notification:Non |