Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Et la menace nucléaire …Samedi 14 Octobre 2023 - 19:12 Même si personne, dans les hauts rangs de la gouvernance mondiale, n’ose aborder publiquement ce sujet, le véritable danger que porte en elle la terrible crise qui oppose au Proche-Orient Israël et le Hamas palestinien est la dérive possible sinon même probable du conflit pour l’instant larvé que provoquera inévitablement tôt ou tard l’accession de l’Iran à l’arme nucléaire. Très présentes et très actives dans le conflit qui se déroule dans et autour de la bande de Gaza même si cela ne se voit pas clairement, les autorités iraniennes mettent en effet tout en œuvre aujourd’hui pour se doter des engins de destruction massive dont Israël a réussi à s’équiper il y a six décennies avec l’aide discrète de la France.
Au-delà des terribles conséquences humanitaires de la crise qui frappe aujourd’hui cette partie du monde, le véritable problème que porte en elle la crise présente de la Palestine est bien celui du conflit que provoquera inévitablement la longue marche du régime de Téhéran vers l’atome. Une longue marche dont les experts internationaux redoutent depuis longtemps les conséquences dramatiques et qui peut mettre le feu au Proche et au Moyen-Orient, voire même à la Méditerranée et au golfe Persique dans leur ensemble. Avec, bien évidemment, la fermeture brutale du détroit d’Ormuz par où passe près d’un tiers du commerce mondial du pétrole.
Il est très probable, même si l’on n’en a pas encore la preuve, que derrière la guerre lancée par le Hamas autour de la bande de Gaza, guerre dont les autorités israéliennes n’ont pas su de façon étrange anticiper les conséquences, se cache la volonté des plus hautes autorités de Téhéran de contourner la volonté de la communauté mondiale de bloquer sa longue marche vers l’arme nucléaire. Et donc de s’imposer comme un acteur incontournable de la scène stratégique de cette partie du monde.
Conclusion, provisoire bien sûr, de ce qui précède : la crise régionale que nous voyons se dérouler depuis une semaine sur la côte orientale de la Méditerranée et qui provoque une sorte de tsunami humanitaire n’est en réalité que la partie émergée d’un iceberg infiniment plus dangereux qui pourrait provoquer un conflit dans lequel s’impliqueraient directement ou indirectement toutes les grandes puissances mondiales. D’où l’extrême attention qu’il convient d’apporter dès maintenant aux évènements à venir. Dans le contexte très instable du monde où nous vivons avec la compétitivité des grandes puissances et la dérive climatique, le conflit qui se dessine au Proche et au Moyen-Orient pourrait avoir des conséquences que la communauté mondiale s’avèrera incapable de gérer.
Affaire à suivre de près, de très près donc !
Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |